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Prévention des cancers digestifs

 

Le cancer est une maladie décrite depuis l'antiquité. C'est le médecin grec Hippocrate qui, en comparant les tumeurs à un crabe, leur a donné pour la première fois le nom grec de « karkinos ». La comparaison est justifiée par l'aspect de certaines tumeurs, dont les prolongements rappellent les pattes de l'animal.

Sur le plan biologique, le cancer résulte de la survenue d'un dysfonctionnement au niveau de certaines cellules de l'organisme. Celles-ci se mettent à se multiplier de manière anarchique d'abord localement, puis dans le tissu avoisinant, puis à distance où elles forment des métastases

Longtemps, le cancer a été une maladie incurable. Aujourd'hui, grâce aux progrès de la médecine et à la prévention, nombre de cancers sont guéris.

Cancer de l’œsophage

 

1) Tabac 

 

L'arrêt du tabac est toujours bénéfique pour la santé, quelle que soit la quantité de tabac consommée et la durée de consommation. Plus on l'arrête tôt plus vite on diminue son risque de cancer, en particulier du poumon.

 

2) Alcool

 

Limiter sa consommation d'alcool. Pour réduire efficacement le risque de développer un cancer lié à l’alcool en particulier un cancer des voies aérodigestives, il est recommandé de limiter non seulement la quantité d'alcool bue à chaque occasion de consommation, mais aussi la fréquence de ces occasions. Il faut environ 10 ans d’arrêt de la consommation d’alcool pour voir ce risque diminuer. Après 20 ans d’arrêt, ce risque ne diffère plus significativement de celui des personnes qui n’ont jamais bu.

 

Une consommation d’alcool supérieure à 40 g d’alcool pur par jour chez l’homme, et 30 g d’alcool pur par jour chez la femme, accroît de façon exponentielle le risque de développer une maladie liée à l’alcool. On considère que dans les débits de boissons, la quantité servie en Whisky, en vin, arak, en bière, équivaut à 10 g d’alcool pur.

 

3) Reflux gastro-Å“sophagien

 

Sensation de chaleur derrière le sternum, difficultés à avaler, douleur du creux épigastrique : consultation du médecin en vue d’un traitement et d’une fibroscopie gastrique.

 

4) Obésité

 

C’est l’indice de masse corporelle (IMC) qui est utilisée pour quantifier l’obésité. Cet indice est le plus souvent marqué dans les revues sous la traduction anglaise B.M.I. (Body Mass Index). L’indice de masse corporelle est le rapport poids / taille².

Obésité : si IMC > 30 kg/m².

Surpoids : si IMC > 25 < 30 Kg/m².

 

Cancer gastrique

  • Réalisation d’une fibroscopie gastrique à partir de 40 ans en cas de symptômes : douleur au-dessus de l’ombilic, nausées….

  • Recherche et éradication Helicobacter pylori en cas d’ATCD personnel ou familial de cancer gastrique avant l’âge de 40 ans et ou du sein.

Conseils alimentaires

 

  • limiter les charcuteries,

  • limiter la consommation de sel : le sel de table, le sel de cuisson et les aliments conservés par salaison favorisent le cancer de l’estomac,

  • laver les fruits et les légumes avant de leur consommation pour éliminer les pesticides,

  • ne pas consommer les aliments calcinés (grillades…).

La préparation des aliments au four à microondes n’a pas d’impact sur le risque de cancer.

L’aspartame n’est pas considéré cancérigène

Cancer colorectal

Le cancer colorectal est le 3e cancer le plus fréquent chez l’homme (après la prostate, le poumon) et le 2e chez la femme (après le sein). Il touche chaque année en France : 23 000 hommes et 19 000 femmes. Il est la 2e cause de mortalité par cancer en France et la 1re après l’âge de 85 ans. Il touche des personnes de plus de 50 ans dans 95 % des cas avec un âge moyen au moment du diagnostic de 70 ans chez les hommes et de 73 ans chez les femmes.

 

C’est un cancer de bon pronostic lorsqu’il est découvert à un stade précoce : la survie relative à 5 ans est :

  • de 91 % pour les stades localisés,

  • de 70 % pour les stades avec envahissement locorégional,

  • de 11 % dans les situations métastatiques qui représentent en moyenne 25 % des patients au moment du diagnostic.

 

Le taux de mortalité par cancer colorectal a diminué ces 20 dernières années, grâce aux progrès réalisés en matière de dépistage, de prise en charge (précocité du diagnostic et amélioration des modalités thérapeutiques). Environ 17 000 décès annuels lui sont imputables (près de 11 % des décès par cancer).

 

 

Ce cancer doit être évoqué devant des rectorragies (émission du sang par l’anus), un changement du transit digestif, une anémie, des symptômes digestifs Inhabituels, des douleurs abdominales….

 

Il se développe à partir d’un polype adénomateux (60 à 80 % des cas) ou plus rarement sous une forme plane, plus difficile à détecter.

La prévalence des adénomes est :

         7 % entre 45 et 49 ans

         15 % entre 50 et 59 ans

         20 % entre 60 et 69 ans

On estime une période de 10 ans entre le commencement du polype et sa transformation en cancer.

 

Facteurs de risque :

 

A) La consommation excessive de viande rouge, de charcuterie, de boissons alcoolisées, la sédentarité (risque de survenue d’un cancer colorectal réduit de 50 % chez les personnes exerçant une forte activité physique et augmentation de 33 % du risque de cancer colorectal chez une personne obèse (IMC > 30), le tabagisme.

 

Il est recommandé de :

  • limiter la consommation de viande rouge à moins de 500 g par semaine,

  • limiter les charcuteries,

  • consommer au moins 5 fruits et légumes par jour, soit 400 g

  • privilégier les aliments complets, qui sont riches en fibres (riz, pâtes, céréales…),

  • limiter les boissons alcoolisées,

  • stopper le tabagisme,

  • préférer les aliments à faible densité énergétique, comme les fruits et les légumes, aux aliments trop riches en graisses, en sucre et/ou en sel,

  • pratiquer une activité physique régulière, c’est-à-dire au moins 30 minutes d’activité physique d’intensité modérée à élevée, comme de la marche rapide, et limiter les activités sédentaires comme l’ordinateur ou la télévision,

  • surveiller son poids de façon régulière, c’est-à-dire au moins une fois par mois.

 

 

B) Prédisposition familiale

 

Les patients à risque élevé de cancer colorectal (15 % des cas)

On considère que certaines personnes présentent un risque de cancer colorectal plus élevé que la moyenne en raison d'antécédents personnels ou familiaux:

  • patients ayant un antécédent personnel de cancer colorectal ou de polype du colon,

  • patients dont un parent au premier degré (père, mère, frère, sÅ“ur, enfant) a été atteint d'un cancer colorectal ou de polype du colon,

  • patients atteints d'une maladie inflammatoire chronique de l'intestin depuis plus de 20 ans.

Ces personnes présentent 4 à 10 fois plus de risques de développer un cancer colorectal que celles à risque moyen. La méthode de dépistage préconisée pour elles est la coloscopie.

 

Les patients à risque très élevé de cancer colorectal (5 % des cas)

 

Certaines altérations génétiques constitutionnelles peuvent favoriser la survenue d'un cancer. Elles exposent donc les personnes qui en sont porteuses à un risque considéré comme « très élevé » de développer un cancer, colorectal par exemple.

C'est particulièrement le cas au sein de familles touchées par :

  • une polypose adénomateuse familiale (PAF) 1% : pathologie  à transmission autosomique dominante, caractérisée par la présence de nombreux polypes (plus de 15 polypes synchrones ou métachrones) dans le tube digestif et par mutations des gènes APC (gêne suppresseur) ou MYH (protéine de contrôle de la réparation),

  • le syndrome de Lynch ou syndrome HNPCC : 3 à 4 %. C’est un cancer colorectal héréditaire non polyposique lié à des mutations des gènes MMR qui contrôlent la réparation des erreurs de multiplication de l’ADN. Certains cancers s’y apparentent : cancer de l’utérus, de l’intestin grêle de l’uretère et du rein. Quelques critères peuvent évoquer de telles prédispositions génétiques :

°Survenue du cancer avant 50 ans voire avant 60 ans,

°plusieurs cas de cancers colorectaux dans la même branche familiale, quel que soit l'âge des patients au moment du diagnostic

°la présence de cancers multiples du côlon, apparus en même temps ou de façon différée et qui ne sont ni des rechutes, ni des métastases.

Le dépistage nécessite coloscopie et consultation génétique.

La consultation d'oncogénétique s'adresse aux personnes, malades ou non, dont les antécédents médicaux, personnels et/ou familiaux sont évocateurs d'une forme héréditaire de cancer. Dans la mesure du possible, la première consultation concerne plus particulièrement un patient ayant développé un cancer. Elle consiste à recueillir les informations médicales du patient, à reconstituer son histoire personnelle et familiale, à construire l'arbre généalogique de la famille puis, au regard de l'ensemble de ces informations, à évaluer le risque potentiel de cancer du patient et à prescrire un test génétique. Il est réalisé à partir d'une simple prise de sang.

 

C) les patients à risque moyen de cancer colorectal (80 % des cas)

 

C’est la population générale.

Toute personne âgée de 50 à 74 ans, sans histoire personnelle ou familiale de maladie digestive (polype ou cancer colorectal) et ne présentant pas de symptôme évocateur est considérée comme « à risque moyen ». Elle est éligible au programme de dépistage organisé du cancer colorectal par le nouveau test immunologique OC Sensor ®, disponible depuis septembre 2015. Ce nouveau test repose sur la détection de la présence d'hémoglobine humaine dans les selles grâce à l'utilisation d'anticorps. Il est plus performant que le précédent Hémoccult, plus fiable et plus facile à réaliser : Un seul prélèvement est suffisant. Il devrait ainsi permettre d'augmenter la participation au programme de dépistage.

 

IL EST REMIS AUX PERSONNES DE 50 à 74 ANS.

IL EST DISPONIBLE AUPRES DES MEDECINS GENERALISTES.

 

Quad le résultat est positif, il est complété par une coloscopie. Quand il est négatif, il est répété tous les 2 ans. Malgré un test négatif, l’apparition de signes d’alertes incite à une consultation :

- la présence de sang rouge ou noir dans les selles (rectorragies),

- des douleurs abdominales persistantes et d'apparition récente,

- des troubles du transit persistants et d'apparition récente : diarrhée, constipation ou une alternance de ces états,

- un amaigrissement inexpliqué.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Internet : Inca à comprendre prévenir dépister à se faire dépister à dépistage du cancer colorectal à le test immunologvique en image.

 

Remarque : La vidéocapsule et le Coloscanner: permettent de voir la présence ou non de polype sans pouvoir l’enlever. L’existence d’un polype impose la réalisation d’une coloscopie.

 

Cancer du foie

 

Il se développe sur une cirrhose causée par l’alcool, le virus B, C et/ou l’accumulation du fer dans le foie (hémochromatose). Le dépistage repose sur une prise de sang pour rechercher un alcoolisme chronique, une cirrhose virale B, C et de la surcharge en fer.

 

Cancer du Pancréas

 

C’est le cancer le plus grave. Il est peu héréditaire. Le scanner ou l’IRM sont les examens de référence.

 

Cancer de l’anus

 

Il se manifeste par de douleurs anales et surtout l’émission de sang. Le toucher rectal est l’examen de référence pour le dépister.

 

En cas d'urgence                               
merci de contacter le 15
ou l'hôpital privé de
l'est Parisien:01.48.19.33.33
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